Souvenirs de torture, Carlos Liscano

Publié le par (+ T.)

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"La langue est ce que l'humain possède de plus personnel. Dans une dictature, la torture n'est qu'une étape. L'objectif est de détruire tous les liens, tout ce qui unit les individus. Le symbole le plus puissant de ce réseau de liens est la parole, qui relie les générations entre elles, les enseignants aux élèves, les parents aux enfants, etc. Toute la parole créatrice de liens finit par pourrir."
Carlos Liscano
Entretien avec Jean-Sébastien Stehli
Mars 2007, L'Express
http://www.lexpress.fr/culture /livre/carlos-liscano_822041.html

 

 "Nous les écrivains, nous ne sommes pas une corporation, ni un syndicat, ni même un groupe de pression. Nous sommes les gens les moins puissants de ce pays, excepté sur un point : Nous sommes, ou devrions être, les professionnels de la parole.La littérature sera toujours l'art de la résistance. Mais ça ne décrit pas non plus ce qui se passe réellement, c’est seulement nécessaire, comme une sorte de solidarité pratique. Et même si la littérature ne donne aucune solution définitive à qui que ce soit, elle peut toujours aider quelqu'un a passer la nuit, à arriver jusqu'à la semaine prochaine.”

Carlos Liscano (Traduction Ele de Lauk & Orso d'Anatole)

 

 «Les Français, qui ont torturé en Algérie, sont retournés chez eux. En France, personne ne voulait d’eux. Ils sont partis en Argentine où ils ont créé une école de torture. Une école qui a appris à toute l’Amérique latine les techniques. Donc, la France a exporté des spécialistes en torture.»

C. Liscano, El Watan, 30 juin 2011

http://www.elwatan.com/culture/la-torture-est-comme-une-infirmite-30-06-2011-130782_113.php

 

Publié dans Carlos Liscano

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